Titre : | Stabilité financière |
Auteurs : | Olivier De Bandt, Auteur ; Françoise Drumetz, Auteur ; Christian Pfister, Auteur |
Type de document : | ouvrage |
Editeur : | Bruxelles : De Boëck, DL 2013, cop. 2013 |
Collection : | Ouvertures économiques |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-8041-7473-6 |
Format : | 1 vol. (344 p.) / tabl., couv. ill. en coul. / 24 cm |
Langues: | Français |
Index. décimale : | 331.97 (Crise économique) |
Sujets : |
[Management] ECONOMIE INTERNATIONALE [Management] ECONOMIE INTERNATIONALE > FINANCE INTERNATIONALE [Management] ECONOMIE POLITIQUE [Management] THEORIE ECONOMIQUE > CYCLE ECONOMIQUE > CRISE ECONOMIQUE |
Résumé : |
La sévérité de la crise financière débutée à l'été 2007 continue de surprendre non seulement le grand public, mais aussi les praticiens de marché, de nombreux économistes et les journalistes.
Face à ce défi, comme Jean Tirole l'écrit dans sa préface, «Stabilité financière prend le parti de la réflexion de long terme. Il revient aux fondamentaux : que nous disent la théorie et les observations empiriques sur les causes et les conséquences de l'instabilité financière ? Quels enseignements pouvons-nous tirer de l'économie moderne pour ne pas répéter les erreurs du passé dans un monde financier de plus en plus complexe ?» Cet ouvrage s'ouvre par une présentation des notions indispensables à l'analyse de la stabilité financière comme la liquidité, le levier, les bulles ou le risque systémique. Puis, il rend compte des causes et des mécanismes de propagation de la première crise financière du 21e siècle II analyse les instruments de politique publique en opérant une distinction entre les actions sur les incitations, comme le recours à la discipline de marché ou à la taxation, et les contraintes sur les activités, telles que la limitation des activités des institutions ou des marchés financiers. Les normes de liquidité et de solvabilité font l'objet de développements spécifiques, en raison de leur importance et de leur nature mixte (action sur les incitations et contrainte à respecter). Les politiques macro-prudentielles et l'interaction des politiques économiques avec la stabilité financière sont ensuite présentées. Enfin, l'architecture et la gouvernance des institutions chargées de mettre en oeuvre les politiques de stabilité financière sont décrites et évaluées. Jean Tirole relève que «Stabilité financière rend accessible une énorme littérature». L'ouvrage, «qui n'hésite pas à passer en revue des sujets techniques autrefois quasi absents du monde universitaire et pourtant indispensables à une bonne compréhension», s'adresse d'abord aux étudiants en Licence 3, en Master 1 et 2 en économie monétaire et bancaire et en finance, ainsi qu'à leurs enseignants et aux chercheurs dans ce domaine. Du fait de sa clarté d'exposition, il s'adresse aussi à un public plus large : journalistes, économistes de marché, professionnels de la finance conduits, dans l'exercice de leur métier, à s'intéresser aux défis de la stabilité financière. Olivier de Bandt est professeur associé à l'Université de Paris Ouest-Nanterre La Défense. Il a, notamment, publié de nombreux articles en économie bancaire et financière, sur le risque systémique et les méthodes de stress tests. Il a coordonné et contribué à des livres sur l'analyse des marchés immobiliers et sur les cycles économiques. Françoise Drumetz enseigne à l'École Nationale de la Statistique et de l'Administration Économique (ENSAE) le cours «Institutions et politique monétaire» et à Sciences Po le cours «Stabilité financière». Aux éditions De Boeck, elle a déjà publié en 2010, avec Christian Pfister, «Politique monétaire». Françoise Drumetz a publié sur l'intégration économique et monétaire, la délocalisation, la qualité des statistiques, la politique monétaire et la stabilité financière. Christian Pfister enseigne à l'École Nationale de la Statistique et de l'Administration Économique (ENSAE) le cours «Institutions et politique monétaire» et à Sciences Po le cours «Stabilité financière «.Aux éditions De Boeck, il a publié en 2010, avec Françoise Drumetz, «Politique monétaire». Christian Pfister a déjà publié sur la politique monétaire, l'unification monétaire, la stabilité financière, l'économie monétaire internationale, le marché du travail, les réformes structurelles et les statistiques. |
Note de contenu : |
Le chapitre 1 présente les principales notions utilisées dans la suite de l'ouvrage, en rapprochant celles qui sont le plus étroitement liées : définition, de nature négative, de la stabilité financière ; fragilité financière - caractéristique intrinsèque du capitalisme selon certains, découlant d'imperfections de marché pour d'autres -, liée aux notions de levier et de liquidité ; bulles sur prix d'actifs, pouvant être rapprochées de la notion de contagion, qui évoque la transmission d'un choc dans le système financier aux autres parties de celui-ci, dans des proportions ou à un rythme plus marqué que d'habitude ; risque moral, résultant d'asymétries dans la relation principal-agent, et «too big to fail» ; risque systémique, qui intervient quand se produit un événement défavorable affectant une large part du système financier, conduisant à une dégradation partielle ou totale, mais significative, de sa capacité à assurer ses fonctions fondamentales, avec des conséquences macroéconomiques ou des effets significatifs sur le bien-être.
Le chapitre 2 traite de la définition des crises financières et analyse les causes de la première crise du XXIe siècle. Un continuum d'événements est susceptible d'avoir un impact défavorable sur la stabilité du système financier et l'économie réelle. S'agissant de la première crise du XXIe siècle, la distinction entre les facteurs déclencheurs et les vulnérabilités au sein du système financier, qui ont contribué à propager et à amplifier le choc initial, est utile, car elle permet d'expliquer la disproportion apparente entre les événements d'importance a priori limitée ayant précédé la crise et leurs conséquences économiques et financières. La deuxième partie est consacrée aux instruments qui influencent la stabilité financière. Elle est composée de trois chapitres. L'action sur les incitations (chapitre 3) vise à rapprocher les intérêts des différentes parties prenantes (institutions financières, épargnants, emprunteurs, contribuables,...) de ceux de la société. Dans une économie de marché, les incitations sont fournies par l'innovation et la discipline de marché renforcée par la transparence. Mais les pouvoirs publics peuvent également chercher à renforcer les incitations de marché en limitant le risque moral, voire en recourant à la taxation. Enfin, les rémunérations dans le secteur financier sont par nature un dispositif d'incitation des employés du secteur financier. Éventuellement complémentaires des actions sur les incitations, des contraintes sur les activités édictées à des fins de stabilité financière (chapitre 4) peuvent être imposées aux institutions ou au fonctionnement des marchés financiers. Notamment, les critères qui définissent les institutions financières correspondent fréquemment à des contraintes : l'obligation pour les banques de participer à un système d'assurance des dépôts et la limitation des activités au champ autorisé par la réglementation. La dernière crise financière a conduit à mettre en oeuvre ou à proposer de nouvelles formes de séparation entre les activités bancaires jugées fondamentales (gestion des moyens de paiement, collecte de dépôts et distribution de crédits) et celles, orientées vers les marchés financiers, considérées comme porteuses de risques pour la stabilité financière. Comme toute réglementation, les normes de solvabilité et de liquidité (chapitre 5) ont un coût. S'agissant des exigences de capital, les normes de Bâle I et Bâle II ont contribué au développement d'un système bancaire parallèle (shadow banking) et à la procyclicité du système financier. Préparé dès l'introduction de Bâle II, Bâle III le complète et devrait remédier à ses limites. L'application de ces réglementations est contrôlée dans le cadre de la supervision bancaire, qui contribue ainsi à la préservation de la stabilité financière. Enfin, les sociétés d'assurance, qui peuvent elles aussi participer au risque systémique, doivent faire l'objet d'une réglementation spécifique au niveau européen en matière d'exigences de capital, dite «Solvabilité 2». La troisième partie analyse la capacité des politiques et des institutions à limiter le coût des crises financières. |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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00161000261875 | 331.97 BAN | Ouvrage | XL Library La Rochelle | Economie-Culture | Disponible |